Quel est le courant philosophique de Freud ?
La philosophie est une doctrine, un système de pensées visant à comprendre les mystères de l'univers et de l'être humain. Les débuts de cette discipline remontent à l'ère historique avant J-C dans la Grèce antique des présocratiques et de Socrate. Beaucoup de penseurs et d'intellectuels adeptes de la philosophie ont au fil de l'histoire développé et confronté divers courants philosophiques. Un courant philosophique est en effet un ensemble d'opinions et de vérités affirmées et défendues par un groupe de philosophes. Divers courants philosophiques ont chacun vu le jour à un moment particulier de l'histoire et s'opposent parfois à certaines vérités établies. Celui de Freud en est un qui mérite un détour. Trouvez plus de détails à ce sujet ici.
L'inconscient, le courant philosophique de Freud en un mot
Sigmund Freud fut un psychanalyste autrichien qui mena plusieurs expériences sur le psychisme. Ces recherches débouchèrent notamment sur deux grandes découvertes, à savoir l'inconscient et la sexualité infantile. Le concept de l'inconscient sera par la suite le socle de ses travaux sur la psychanalyse. Il mit au point plusieurs méthodes thérapeutiques en se basant sur ce concept, dont la cure psychanalytique.
L'inconscient est un terme qui revient sans cesse dans les travaux de Freud. Bien avant lui, d'autres chercheurs avaient déjà abordé le sujet dans leurs travaux. Laplanche, par exemple, définissait l'inconscient comme tout ce qui ne se trouve pas dans le champ de la conscience. De façon simple, il désigne le non-conscient. Toutefois, Freud apportera plus de clarifications par rapport à la notion pour faciliter son appréhension.
Pour Sigmund, l'inconscient désigne bien plus que le non-conscient. Il s'agit de l'ensemble des sentiments et souvenirs refoulés par un individu dans son subconscient. Ces sentiments et souvenirs ne se contentent pas de rester dans le subconscient de l'individu. Au contraire, ils essayent tant bien que mal de se manifester et de revenir à l'état de la conscience. Les lapsus, les rêves, les actes manqués sont des exemples illustratifs de l'inconscient psychique.
De plus, Freud désigne l'inconscient comme la partie submergée d'un iceberg représentant notre psychisme. Cette dernière étant plus grande, cela dénoterait que l'inconscient est incontrôlable par l'individu.
Freud, afin d'établir la notion de l'inconscient, a défini un appareil psychique représentatif du psychisme de l'homme. L'appareil psychique se compose des zones que sont :
- le ça
- le moi :
- le surmoi.
Le ça est le lieu de la conscience où reposent les pulsions et les envies, notamment les désirs sexuels. Quant au moi, il fait allusion à la conscience à proprement parler de l'individu, de son expérience personnelle et de ses aspirations. Le surmoi quant à lui désigne le lieu de l'appareil psychique où sont gardés les interdits prescrits par les parents.
Le courant philosophique de Freud met en exergue le pouvoir de l'inconscient dans la vie psychique. Particulièrement, les découvertes du philosophe sur l'inconscient lui permirent de fonder la psychanalyse. Elle est, parfois, à tort considérée comme un courant philosophique.
Le courant psychanalytique de Freud et sa continuité
La psychanalyse de Sigmund Freud n'est pas un courant philosophique, mais plutôt une science. Toutefois, le philosophe s'appuya sur ses connaissances en philosophie pour fonder la psychanalyse. La philosophie se veut généraliste et englobe plusieurs connaissances dans un domaine donné. Il est donc inapproprié de considérer la psychanalyse comme un courant philosophique.
Cependant, la psychanalyse de Freud aborde des notions qui sont reprises en philosophie, notamment celle de l'inconscient. La psychanalyse est en effet une science qui étudie par divers procédés mentaux des phénomènes psychiques. Le but de cette discipline est d'apporter des solutions à certains troubles qui affectent en particulier le psychisme.
La psychanalyse a permis la mise au point de méthodes thérapeutiques permettant de traiter des tares telles que la névrose. Les méthodes psychanalytiques de Freud se basent essentiellement sur l'inconscient et les topiques du psychisme. Cependant, des débats sont lancés de nos jours par rapport à la scientificité de la psychanalyse freudienne.
Par ailleurs, après sa mort, le courant psychanalytique de Freud ne s'est pas éteint. Il perdure encore jusqu'aujourd'hui. Deux nouveaux courants ont toutefois débouché du courant philosophique de Freud. Le premier, orthodoxe, se veut fidèle aux travaux de Freud tout en poursuivant les recherches sur l'inconscient. Le second courant quant à lui prend plutôt la tangente et discute certaines assertions de Freud sans pour autant les rejeter. Les divergences d'opinions de ces deux courants ont souvent été sources de confrontations.